jeudi 8 décembre 2011

Sexe, race et mixité dans l'aire anglophone

 
Le dernier opus du GRER vient de paraître :

Michel Prum (dir.), Sexe, race et mixité dans l'aire anglophone. Paris, L'Harmattan, collection "Racisme et Eugénisme", 251p.
ISBN  978-2-296-56624-8
 

 



 
Sommaire :
Introduction (Michel Prum)

Grande-Bretagne
Disséquer The Races of Men de Robert Knox : anatomie et théories raciales en Grande-Bretagne, 1820-1870 (Neil Davie)
De la zoologie à l’ethnologie : classification et mise en scène des "races" humaines dans l’Angleterre des années 1850 (Fanny Robles)
Beatrice Potter et la communauté juive russo-polonaise de l’East End (Janie Mortier)
L’ "Aliens Act" britannique de 1905 : race, nation et culture politique (Trevor Harris)
Homosexualité et eugénisme : la pensée d’Edith Ellis,1861-1916 (Florence Binard)
The Gender of Tolerance and Hate: Women, Philo-Semitism and Anti-Semitism in Britain in the late 1930s and 1940s (Julie Gottlieb)
Les cimetières britanniques à l'image du multiculturalisme britannique ? L'exemple de Southampton (Nada Afiouni)

Etats-Unis et Canada
The Missing Links to Darwin’s Origin of Species : darwinisme et racisme au carnaval de 1873 à la Nouvelle-Orléans (Aurélie Godet)
Les Indiens Cri du lac Lubicon : colonisation et gouvernance (Marine Le Puloch)
 
Australie et Afrique du Sud
Australie ‒ une histoire culturelle du "gène aborigène" (Ludivine Royer)
Des Blancs contre l’apartheid : à l’origine d’une lutte problématique (Thierry Vircoulon)

Marius Turda, Modernisme et Eugénisme

Vient de paraître, dans la collection "Racisme et Eugénisme" (L'Harmattan), 241 p.
Il s'agit de la traduction française par Emilie Syssau de Modernism and Eugenics, Londres, Palgrave Macmillan, 2010.

Marius Turda est Professeur à Oxford Brookes University et directeur du Cantemir Institute, Faculty of History, University of Oxford.

« Le plus éminent travail jamais produit par un seul auteur sur le mouvement eugénique international, le livre de M. Turda représente la pointe de la recherche. Modernisme et eugénisme soulève des questions fascinantes et complexes sur le lien entre eugénisme et race, modernité et nationalisme, qui seront longtemps reprises à l’avenir. »
Dan Stone, Professeur d’histoire moderne, Royal Holloway, Université de Londres.

La nation est-elle une « communauté imaginée » centrée sur la culture, ou plutôt une communauté biologique déterminée par son hérédité ? Modernisme et eugénisme aborde cette question dans une double perspective. D’une part, l’ouvrage s’intéresse aux technologies utilisées par divers scientifiques et hommes politiques européens entre 1870 et 1940 pour proposer une nouvelle définition du corps individuel d’un point de vue eugénique ; d’autre part, il met en lumière les représentations de la communauté nationale dans les discours eugéniques qui s’efforçaient de lutter contre un prétendu processus de déchéance culturelle et de dégénérescence biologique. Dans le sillage du regain d’intérêt pour l’histoire de la science et du fascisme, Modernisme et eugénisme envisage l’histoire de l’eugénisme non comme une variante déformée d’un darwinisme social grossier qui aurait trouvé son couronnement dans les politiques nazies de génocide, mais comme un élément à part entière de la modernité européenne, qui vit l’État et l’individu se lancer dans une quête sans précédent de renouveau d’une communauté nationale idéalisée.

mercredi 7 décembre 2011

Images et politiques de l'autochtonie

Pour celles et ceux d'entre vous qui travaillent sur les Amérindiens, deux séances de séminaire susceptibles d'être intéressantes:

Séminaire "Images et politiques de l'autochtonie : fantasmes et réalités" (EHESS) 
Irène Bellier, directrice de recherche au CNRS (TH)
Barbara Glowczewski, directrice de recherche au CNRS (TH)
Marie Salaün, maître de conférences à l'Université Paris-Descartes (TH)
2e lundi du mois de 11 h à 15 h (amphithéâtre François-Furet, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 14 novembre 2011 au 14 mai 2012. Pas de séance le 9 avril
  • 2e séance, Lundi 12 décembre 2011 : Nostalgies et virtualités chez les Amérindiens du Canada
La Nouvelle Kahnawake, (2010, 49’, HD) , film d’Olive Martin et Patrick Bernier, mélange de fiction, chant et documentaire qui, selon les réalisateurs, « explore la figure de l’indien et le bouleversement de notre perception de l'espace engendré par les nouvelles technologies de l'information ». 
Last call indien (2010, 60') documentaire de Sonia Bonspille Boileau, de grand-père Mohawk, qui cherche « les raisons et les façons dont une autochtone de dernière génération peut s’accrocher à sa culture alors que sa plus grande référence amérindienne est décédée ».
  • 3e séance, Lundi 9 janvier 2012 : Terres récupérées, ennui et écologie chez les Lakota, USA
Lakota Land, terre de survie (2009, 93'), documentaire de Sophie Gergaud et Edith Patrouilleau tourné à Pine Ridge. En présence de Sophie Gergaud.
http://www.lakotaland.blogspot.com
Après plus d’un siècle de politique fédérale visant à déposséder les Amérindiens de leur territoire, les Lakota décident de mettre le passé douloureux de la colonisation de côté et de regarder de manière constructive vers l’avenir. Un mouvement de récupération des terres se met en place. Des projets économiquement viables, respectueux de l’écologie et de leur culture, luttant contre la pauvreté et le désœuvrement, voient le jour.
Ce film sera l’occasion de débattre de la condition actuelle des Indiens aux États-Unis, à l’aube d’une politique visant à répondre au dispositif ouvert par l’adoption de la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones sous la présidence de B. Obama.