Sous la direction de Marie-Claude Mosimann-Barbier et Michel Prum
246 pages
ISBN : 978-2-343-01289-6
24 €
Avec la fin du XXe
siècle, l’Occident est entré dans un temps de repentance postcoloniale. Parmi
les méfaits de la colonisation est dénoncée l’action missionnaire souvent
perçue comme ouvrant la voie à la colonisation puis s’en faisant complice. Le
missionnaire passait pour l’agent du colonisateur et en partageait l’opprobre.
Cette perception négative mérite d’être nuancée surtout lorsque le missionnaire
était originaire de pays n’ayant pas d’enjeu économique ou politique dans la
région de mission. C’est le cas d’Eugène Casalis, missionnaire protestant
béarnais envoyé en Afrique australe, dont le nom est indissolublement lié à
l’édification du Lesotho et dont l’œuvre s’inscrit dans une démarche purement
apostolique.
2012, année du bicentenaire de
sa naissance, fut marquée par un grand colloque international qui se tint en
octobre au Lesotho sur le thème de «Missions et colonialisme». Son propos était
d’évaluer le rôle des missions européennes en Afrique avant, pendant et après
la colonisation et, plus largement, de réfléchir aux liens entre religion et
colonisation, et religion et « race ».
Marie-Claude
Mosimann-Barbier est Maître de conférences honoraire de l’École Normale
Supérieure de Cachan.
Michel Prum est Professeur à l’université Paris Diderot, Sorbonne Paris
Cité.