jeudi 8 décembre 2011

Marius Turda, Modernisme et Eugénisme

Vient de paraître, dans la collection "Racisme et Eugénisme" (L'Harmattan), 241 p.
Il s'agit de la traduction française par Emilie Syssau de Modernism and Eugenics, Londres, Palgrave Macmillan, 2010.

Marius Turda est Professeur à Oxford Brookes University et directeur du Cantemir Institute, Faculty of History, University of Oxford.

« Le plus éminent travail jamais produit par un seul auteur sur le mouvement eugénique international, le livre de M. Turda représente la pointe de la recherche. Modernisme et eugénisme soulève des questions fascinantes et complexes sur le lien entre eugénisme et race, modernité et nationalisme, qui seront longtemps reprises à l’avenir. »
Dan Stone, Professeur d’histoire moderne, Royal Holloway, Université de Londres.

La nation est-elle une « communauté imaginée » centrée sur la culture, ou plutôt une communauté biologique déterminée par son hérédité ? Modernisme et eugénisme aborde cette question dans une double perspective. D’une part, l’ouvrage s’intéresse aux technologies utilisées par divers scientifiques et hommes politiques européens entre 1870 et 1940 pour proposer une nouvelle définition du corps individuel d’un point de vue eugénique ; d’autre part, il met en lumière les représentations de la communauté nationale dans les discours eugéniques qui s’efforçaient de lutter contre un prétendu processus de déchéance culturelle et de dégénérescence biologique. Dans le sillage du regain d’intérêt pour l’histoire de la science et du fascisme, Modernisme et eugénisme envisage l’histoire de l’eugénisme non comme une variante déformée d’un darwinisme social grossier qui aurait trouvé son couronnement dans les politiques nazies de génocide, mais comme un élément à part entière de la modernité européenne, qui vit l’État et l’individu se lancer dans une quête sans précédent de renouveau d’une communauté nationale idéalisée.

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