Martine Monacelli
Université de Nice-Sophia Antipolis
Politiques de crise et changements d'horizon
En choisissant pour thème « A l'horizon », le congrès de la SAES de Lille 2010 invite tous les civilisationnistes britanniques à « s'interroger sur la pensée de l'avenir au cours des époques passées» et, pourrions-nous rajouter, sur celle de l'époque actuelle, tout récemment touchée par une grave crise financière qui secoue le monde entier.
Comme le suggère le texte de cadrage, le concept d'horizon, pris dans son sens de « dynamique » ou de « limite symbolique », se décline particulièrement bien en histoire. Pris sous cet angle, il devrait en effet permettre d'évaluer les politiques sociales, économiques, géographiques, culturelles, institutionnelles, imaginées par la Grande-Bretagne à travers les siècles, au moment où ses horizons s'élargissent ou, au contraire, s'assombrissent.
Utopiques, avortées ou effectives, les politiques de crise impliquent des changements de trajectoire que pourrait convoquer l'un des ateliers du CRECIB, éventuellement dans une optique comparatiste. A titre d'exemple rappelons que la période qui va des années 1870 à nos jours se prête tout particulièrement à ce thème. La nation britannique entame un déclin certes relatif mais néanmoins perceptible dans tous les milieux. Comment les partis politiques, les scientifiques, les femmes, les impérialistes, les économistes, les observateurs sociaux, les artistes, etc. regardent-ils alors l'horizon ?
On s'attachera à évaluer autant d'un point de vue pragmatique qu'idéologique les réactions, les adaptations ou les changements de cap de la Grande Bretagne chaque fois que celle-ci n'a eu que la crise pour tout horizon.
Les collègues souhaitant s'associer à cette proposition sont les bienvenus.
MM
P.S. Il serait, me semble t-il, souhaitable de garder un équilibre entre les siècles dans les communications retenues.
Le GRER se propose d'étudier la domination d'un groupe sur un autre au nom du corps : qu'il s'agisse de la couleur de peau et des traits physiques qui distinguent ce que les anglo-saxons appellent la “race”, ou d'un idéal de perfection physique que les eugénistes appellent de leurs vœux. Le GRER s'occupe donc principalement du racisme, de ses racines idéologiques, de l'antisémitisme, des courants eugénistes, des questions de bio-éthique souvent liées aux tentations eugénistes, etc.
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